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Le rôle essentiel de la ventilation sur la qualité de l’air intérieur

Jonathan Brun

ventilation system indoors

Malak Rizk-Bigourd, PhD, Scientific Advisor and Quality Manager Ecomesure

Les polluants de l’air intérieur sont divers et présentent diverses sources :

  • Les biocontaminants (moisissures, pollens, allergènes de chiens, chats, acariens…).
  • Les composés chimiques (présents dans la fumée de tabac, les panneaux de bois brut et les particules, les isolants, les photocopieurs, les produits de bricolage ou d’ameublement…) : benzène, formaldéhyde, etc.
  • Les particules fines (pollution extérieure, fumée de tabac, cuisine, ménage, combustion…).
  • Les polluants liés à l’occupation du logement comme le dioxyde de carbone CO2
  • Le radon et,
  • Le monoxyde de carbone.

Ces polluants peuvent provoquer des troubles de santé divers : maux de tête, allergies, rhinites, bronchites, fatigue, irritation des yeux, nausées, jusqu’à des cas de cancer. Plus de 28 000 nouveaux cas de pathologies apparaissent ainsi chaque année, entrainant 20 000 décès.

La pollution de l’air intérieur présente un coût de 19,5 milliards par an selon une étude parue en 2014 (Coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur. Première étude exploratoire menée en France – ANSES, OPQAI, Pierre Kopp – juin 2014.). Axée sur les ressources dont la société se prive du fait de cette pollution, elle analyse à la fois le coût externe (en vies humaines et pertes de productivité) et l’impact sur les finances publiques (en termes de dépenses de prévention et pour les soins des malades).

La qualité de l’air intérieur peut être encore altérée du fait d’une ventilation absente ou défaillante. Son action est essentielle, à la fois en termes de confort et de santé des occupants. Elle apporte un air frais et renouvelé en continu, évacue les polluants, les odeurs et l’humidité.

Hormis la ventilation naturelle des environnements intérieurs par l’ouverture des fenêtres, il existe plusieurs solutions de ventilation mécaniques disponibles :

  1. les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) à simple flux :

Ils assurent une circulation permanente de l’air des logements. Un débit d’air neuf entre dans les pièces principales à travers les entrées d’air, fixées en général sur les menuiseries. Cet air circule dans le logement. Lorsqu’il est vicié, il est repris au travers des bouches d’extraction dans les pièces humides (salle de bains, WC, salle d’eau, cuisine) afin d’être transporté par les conduits de ventilation jusqu’à l’extracteur mécanique situé en comble ou en terrasse pour, enfin, être rejeté à l’extérieur.

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Tendances de surveillance de la qualité de l’air intérieur et extérieur

  1. les systèmes de ventilation mécanique à double flux :

Le système double flux a la particularité d’utiliser la chaleur présente dans l’air extrait pour réchauffer l’air neuf provenant de l’extérieur et qui sera insufflé dans le logement. Cet air extérieur est réchauffé par le passage dans un échangeur qui récupère l’énergie sans contact entre les deux flux d’air (extrait et insufflé). Les systèmes de ventilation double flux peuvent être équipés de filtres à haute efficacité sur l’air insufflé, une solution idéale contre les allergies car ils retiennent les pollens, poussières et suies. Cela permet d’assurer une qualité de l’air optimale en réduisant les déperditions d’énergie.

  1. les systèmes de ventilation mécanique à double flux thermodynamique :

Son mode de fonctionnement est identique à celui d’un système de ventilation mécanique double flux. On y ajoute une pompe à chaleur qui remplit la fonction chauffage complémentaire de l’air préchauffé jusqu’à l’obtention de la température de confort pour le logement.

Pour être efficaces et bien remplir leur rôle, les systèmes de ventilation doivent être bien conçus, bien installés et bien entretenus. Pourtant, dans son étude menée en 2009 sur la ventilation (Etat de la ventilation dans le parc des logements français) l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur OQAI, juin 2009., estime que, dans plus d’un logement sur deux (56 %), les débits d’air extraits sont inférieurs aux exigences minimums réglementaires, en particulier les logements construits entre 1969 et 1982 (77 %).